COULON FLORIAN

  Tout d’abord, le gibier que nous affectionnons le plus est la bécasse. Outre le fait que ce soit le dernier oiseau sauvage, sa chasse est à nos yeux une des plus captivantes. De plus, dans nos contrées où les immensités boisées conjuguées à un relief accidenté, elle requiert une certaine technicité si l’on éspère faire des rencontres . Pour cela, il est donc indispensable de posséder un auxiliaire performant. Mais ceci s’applique à toutes les chasses sportives où le chien a la liberté de prendre un maximum de terrain. Mais pour l’être, celui-ci doit posséder plusieurs qualités indispensables:  

L’INTELLIGENCE, celle-ci est la plus importante à nos yeux. Car derrière ce terme se cache plusieurs critères. Tout d’abord l’équilibre mentale (patience, tranquilité, concentration dans les exercices, aucune agressivité ou peur des nouvelles personnes ou chiens rencontrés…) qui permet au chien de s’adapter à tous les environnements et situations rencontrés. De plus, l’intelligence est indispensable pour assimiler un dressage complet et le plus poussé possible. Pour illustrer mon propos, prennons exemple sur des races comme le berger allemand ou le border collie qui sont réputées comme les plus intelligentes selon les études réalisées en la matière. Ce sont ces races qui brillent dans beaucoup de discipline où le dressage a une part importante pour réussir (Chien de défense, de troupeau…). D’autre part, on parle souvent dans le milieu du chien d’arrêt d’individu ayant le sens de la place dans le jargon cynophile. C’est à dire de chiens capable de trouver des oiseaux où les autres ne trouvent rien ou trouvent toujours les premiers. Cela bien que le mystère ne soit pas complétement résolu est certainement dû à une supériorité mentale sinon comment l’expliquer autrement.  

  LA PASSION, qui met en avant l’ envie du chien à trouver coûte que coûte  un gibier quelques soient les difficultés (le temps, le biotope, la fatigue…). Elle est aussi nécessaire pour espérer dresser un chien car il est plus aisé de canaliser un excès de passion que de pousser un chien à aller encore plus loin, plus longtemps plus vite… C’est souvent cette passion qui permet au chien de continuer de chasser malgré la fatigue, la bredouille, le temps excécrable…    

 LE STYLE, car pour nous un chien de race se doit de chasser dans le style de sa race défini pour chacune d’entre elles au sein du standard de travail.Ceci n’enlève rien à son éfficacité mais représente la cerise sur le gâteau.Derrière le terme style on regroupe les allures (le mouvement dans lequel le chien se déplace), l’arrêt (debout, semi couché ou couché), les remontés d’émanation ( réaction du chien quand il a connaissance d’une odeur et son action jusqu’à localisation du gibier)

 L’ODORAT, indispensable au chien de chasse pour trouver du gibier. Plus il est développé plus le chien a la faculté à résoudre les problèmes rencontrés en action de chasse (l’oiseau est-il encore là ou est-ce une place chaude?). On remarque cettepuissance olfactive chez des chiens capable de repérer des gibiers même sous fortes chaleurs ou au contraire malgré des précipitations importantes.

L’ENDURANCE,  les journées de chasse sont souvent longues et/ou s’enchaînent plusieurs jours d’affilés.Tous les chasseurs ne sont pas en mesure de posséder plusieurs chiens ou n’en ont pas l’envie. Quoi de plus énervant qu’un compagnon qui après avoir vider tout son influx pendant une ou deux heures reste dans les bottes de son maître tout le reste de la journée de chasse. Bien que cette endurance se travaille et s’améliore par l’entraînement, on distingue des lignées plus endurantes que d’autres et en particulier leslignées dîtes de montagne. 

  LA RUSTICITE, soumis à des conditions climatiques parfois difficile (pluie, froid, forte chaleur de début de saison…) nos compagnons de chasse se doivent d’être résistant aux éléments extérieurs. Nos anciens sélectionnaient cette qualité car à l’époque, il était peu fréquent que celui-ci mette un jour les pattes chez un vétérinaire. Sans vouloir tomber dans cet extrême, chacun peut reconnaître que les chiens courants ont su garder ce caractère. Pour l’avoir vécu, il n’est pas rare de voir des chiens se faire ouvrir par un sanglier un dimanche et retrouver ce même cabot, dans la menée du dimanche suivant. De plus, un chien rustique vielliera mieux. Pour ces multiples raisons, nous accordons de l’importance à améliorer ou du moins à conserver cette rusticité.

Pour atteindre notre objectif de production, nous appliquons donc cette sélection “E.S.P.O.I.R”. Une attention toute particulière est faîte sur le choix des reproductrices qui doivent impérativement chasser de manière honorable. En effet, il semblerait que la passion de chasse est principalement transmise par la mère. 

Nous effectuons ensuite des mariages les plus complets possibles pour répondre aux critères de notre sélection. Nous cherchons à améliorer l’ensemble et non point par point. C’est pourquoi nous utilisons des mâles ayant brillé dans plusieurs disciplines différentes tel que les concours de printemps pour révéler les allures mais aussi de bécasse et montagne qui eux, mettent en avant les qualités physiques, et de trouveur d’oiseaux (ex:Verdi du Bief joli, Cooper de la joux de la bécasse, et prochainement Cowboy d’abel et cains).