Les origines du Siamois
Depuis son arrivée en Angleterre à la fin du XIXème siècle, le chat siamois n’a cessé de faire parler de lui. Adoré par les uns, détesté par les autres, il ne laisse personne indifférent. Après une période dédain de la part du public, il n’a été élevé que par une poignée de passionnés. Il revient aujourd’hui comme une des races préférées des Français.
Des chats très anciens
On trouve les premières représentations de ce chat hors du commun sur des manuscrits thaïlandais du XVè siècle. Plus tard, à la fin du XVIIIè siècle, le grand naturaliste Simon Pallas fait mention d’un chat aux pointes colorées et aux yeux bleus qu’il aurait observé en Russie.
C’est finalement l’Angleterre victorienne qui, la première, s’intéressa au siamois quand la mode des expositions félines attirait ce que la haute société avait de plus huppée. Ramené de Thaïlande dans la valise diplomatique de l’ambassadeur à Bangkok, ce chat bien maigre comparé aux puissants matous anglais captivait l’attention grâce à sa couleur inédite et à ses yeux bleu saphir.
Toujours plus
En 1889, les éleveurs anglais rédigèrent le premier standard de la race. Un an plus tard, les premiers siamois made in Britain partaient à la conquête des Etats-Unis où ils rencontrèrent un très vif succès. Au fil des années, le siamois allait se parer de multiples couleurs de robe : bleu, chocolat et lilas mais aussi tabby, red, tortie, silver et même bicolore.
Parallèlement, le type de ce chat évoluait vers un physique toujours plus extrême. En Angleterre et dans les pays scandinaves, les éleveurs cherchaient un chat aux très grandes oreilles, placées bas dans le prolongement du triangle formé par la tête. Aux Etats-Unis, les têtes longues et les corps tubulaires étaient privilégiés. Mais le grand public nostalgique du siamois aux formes rondes et rassurantes se mit à bouder un chat qu’il ne reconnaissait plus. Heureusement, depuis quelques années, les grands éleveurs du monde entier gomment les divergences de type entre les chats anglais et les chats américains. Aujourd’hui, l’offre ne suffit d’ailleurs plus à la demande…